Comment vous convaincre que je suis une photographe écoresponsable ?
En vous disant que j’ai une gourde, que je mange des légumes de saison et que je tri mes déchets…
Ces choix évidents concernent ma vie de tous les jours. Mais pour mon boulot, comment faire pour mettre en place une écologie du numérique ?
Quelques éléments de réponse, les miens, imparfaits sans doute, mais sincèrement réfléchis.
Être photographe écoresponsable.
Matériel photo et informatique, la question de l’écoresponsabilité
Matos photo : le compromis entre écologie et haute technologie
- J’achète du matos neuf uniquement quand c’est indispensable pour assurer ma qualité de service.
- Je me fie à des marques reconnues pour leur expertise, la durabilité et la réparabilité de leurs produits. #TeamNikon♥
- Je privilégie le matériel d’occasion dès que possible.
- Je fais réparer et entretenir avec soin mon appareil photo pour le garder le plus longtemps possible.
- Je résiste à l’appel des sirènes de la consommation et de ce nouveau modèle trop bien qui me promet de faire les meilleurs photos que j’ai jamais faites ! (Spoiler, c’est pas le boîtier qui fait les bonnes photos)…
Informatique et Stockage, moins de transferts pour rester vert.
Sur le Cloud, je m’abstiens de stocker.
C’est un choix que je fais faute de garantis suffisantes. Tant que je ne serai pas convaincue à la fois de la sécurisation des données et du faible impact écologique de cette solution de sauvegarde, je préfère utiliser mes précieux disques dur externes.
En réalité, je n’ai aucune donné comparable concernant l’impact écologique de l’une et de l’autre des solutions… c’est pourquoi je parle d’un choix.
Quand à mon matériel informatique, j’ai un unique fournisseur / réparateur / conseillé / partenaire : Solyme.
Samuel connait mon travail, mes besoins, et me propose toujours des solutions sur mesure. Avec dès que possible des occas’.
Bye Bye les énormes plateformes d’achats en ligne ▼
▲ Hello les boutiques de ville (Paris, Nantes… j’ai des noms !)
Livraison client : 6 mois en ligne, une vie sur papier
Usb VS Galerie
La livraison clients : j’ai longtemps livré les photos sur clés USB personnalisées dans des boîtiers en bois avec un joli emballage… Et puis l’impact écologique de la production de clés USB (souvent bas de gamme) me posait question.
En plus avec la disparition des ports USB sur les ordis, et l’usage de plus en plus fort du téléphone, j’ai opté pour les galeries en ligne.
Mon prestataire de galerie est une entreprise française de 16 salariés, facilement joignable et toutes les données que je leurs envoie sont stockées chez leur fournisseur, lui aussi basé en France.
Ceci étant, afin de ne pas sur-engorger les serveurs, les galeries en ligne restent disponibles 6 mois.
Supports papiers : Les tirages photo à l’épreuve de l’écoresponsabilité.
L’idéal avec les tirages et les albums, c’est que même en pleine nuit, sans électricité ou dans 50 ans, pas besoin de rallumer l’ordi ou le téléphone pour jeter un œil à vos photos préférées.
Je travaille avec des fournisseurs locaux. Les tirages viennent du meilleur labo de la région nantaise dont la démarche écoresponsable consiste au recyclage des chutes de papiers, des supports et des encres.
Pour les albums, je mets un point d’honneur à faire appel aux plus proches artisans possibles : Nantes, Grenoble, Paris, Toulouse, Bourgogne, Belgique, au plus loin Royaume Unis et Portugal.
Mais pas au delà (pourtant il y a des labos de OUF en Nouvelle Zélande, mais franchement… vous imaginez l’impact écologique de votre album ?).
Je réceptionne et vérifie certains produits, ne soyez donc pas surpris de recevoir vos albums et autres tirages dans des emballages de réemploi.
La photo est anti écolo, mais les photographes peuvent l’être.
Prise de vue Zero Déchets !
Accessoires photo écoresponsables
L’avantage du reportage, c’est que j’ai appris à composer avec ce que j’ai sous la main ! Je n’achèterai pas (ni ne vous ferai acheter) de matériel spécifique pour une prise de vue.
On fait avec ce qu’on a, et ça aura toujours plus de sens de jouer avec les objets de la maison que d’utiliser un accessoire m’appartenant et n’ayant aucune signification pour vous.
photographe et déplacement : limiter mon impact carbone au km.
Quand aux déplacements, sachez d’ors et déjà que je ne prendrai pas l’avion pour venir à votre mariage dans le Var.
Peut-être que de ce faite, vous préférerez faire travailler un•e collègue local•e, ça sera un manque à gagner pour moi… mais peut-être aussi que vous comprendrez et que vous serez ok pour me payer le train (oh joie !).
Mes supports de communication : la sobriété avant tout.
Mon voisin l’hébergeur web
Pour l’hébergement de mon site j’ai choisi une prestataire français qui mets en place des actions pour réduite leur empreinte énergétique (usage d’énergie décarbonée et valorisation de l’ancien matériel).
Les goodies, c’est pas un cadeau pour la planète !
Vous l’aurez compris, j’essaie de limiter le gaspillage. Pas de goodies dans mes envois, pas de bonbons, d’autocollants ou de flyers inutiles !
J’ai conçu de jolies cartes pour vos bons cadeaux, à offrir à ceux que vous aimez, ils retrouverons toutes les infos utiles pour leur séance photo.
Et comme j’aime le courrier, vous n’êtes pas à l’abri de recevoir une carte de vœux courant janvier.
Identité visuelle
Mon identité visuelle, elle est le fruit d’une collaboration de trèèèès longue date avec Yashu, excellent concrétisateur d’identité, entrepreneur engagé dans l’ESS depuis toujours et guide de haute montagne dans les chemins parfois escaprés de l’entrepreunariat.
Mes points d’amélioration
Est-ce que ça suffit ? Je ne pense pas ! Mais je reste aux aguets pour trouver de nouvelles alternatives propres à mon métier et vous les proposer.
Enfin, je développe mon activité auprès de clients sensibles à la responsabilité sociétale et environnementale, pour les accompagner dans la promotion de leur activité vertueuse pour la planète et la société.
Sensible aux enjeux écologiques et sociétaux ?
À titre pro ou perso, je vous accompagne car nous partageons les mêmes valeurs.
Soyons clair : je ne suis pas exemplaire, et encore moins irréprochable !
Il s’agit ici d’exposer mes choix.
Pas de jugement, pas de moral, simplement donner du sens à ses actions.
Rappelons nous que notre premier point commun est l’amour des gens et de la photo.
Mes engagements Responsables de photographe
Être entrepreneur de soi (formule transmise par la géniale Martine Baratte-Biolley) n’est pas facile tous les jours…
L’évidence d’un collectif n’est pas non plus un choix de facilité, mais au moins, on s’épaule. On a toujours des tas de trucs à se raconter : coups durs, coup de fouets, coup de fil, coup de gueule et coup dans l’nez… on partage !
Seul•e on va plus vite,
ensemble on se marre bien !
Photographe engagée dans le réseau éco-responsable
Depuis 2021, je fais parti du collectif d’entrepreneur•e•s engagé•e•s du Pays d’Ancenis : Cultivons les Cailloux.
Je viens également de rejoindre la communauté Margoo . JB et Guillaume sont les moteurs de cette aventure passionnante pour questionner, analyser et faire connaître les multiples acteurs du mariage éco-responsable.
Vous en voulez plus sur le sujet ? Ce super article de Guillaume chez Margoo complètera cet article.
Par ailleurs, et pour donner du sens à mon travail, je donne d’équivalent de 1% de chaque mariage à l’association Too Young to Wed, qui défend les jeunes filles mariées de force. Ça casse l’ambiance ? Ça vous émeut ? Moi ça me bouleverse toujours, voyez le travail de Stephanie Sinclair à ce sujet.
Ma responsabilité sociétale de photographe indépendante
La responsabilité écologique et la responsabilité sociétale sont intimement liées.
Lorsque vous m’engagez, vous participez activement à la vie économique de notre pays : étant assujetti à la TVA (1ère source de revenue de l’état) nous participons au financement de l’enseignement, de la sécurité, de la justice, de la solidarité, de la culture, des sports…
Et les cotisations sociales dont je m’acquitte contribuent à la solidarité des caisses de santé, retraite, chômage.
Et comme éco-responsabilité et Responsabilité Sociétale me semblent indissociables, j’ai choisi un statut d’entrepreneur m’engageant dans l’économie sociale et solidaire. Je suis entrepreneuse salariée de la Coopérative d’activité et d’emploi (CAE) CDP 49. KESAQO ? Je vous prépare un petit article sur la question. N’hésitez pas venir vers moi si la question vous intéresse !
Car OUI ! On peut être indépendant•e ET solidaire.
Ce discours résonne chez vous ?
Vous avez envie de travailler avec une photographe qui partage vos valeurs ?
